Après plusieurs années passées dans le secteur privé, loin de l’arène politique, Théophile Ogandaga a été nommé le 7 novembre dernier directeur de cabinet du président gabonais Ali Bongo Ondimba.

Un coup de tonnerre a retenti jeudi 7 novembre avec une grande force dans le ciel de Libreville à l’issue du dernier conseil des ministres. Homme fort du pouvoir depuis l’accident vasculaire cérébral (AVC) du président Ali Bongo – survenu voici un an –, Brice Laccruche Alihanga a été démis de ses fonctions de directeur de cabinet du chef de l’Etat. Comme lot de consolation, il obtient un portefeuille non régalien dans le gouvernement du Premier ministre Julien Nkoghe qui a livré lui-même l’information. Les cartes viennent donc d’être rebattues au sommet du pouvoir gabonais. Car il s’agit bien d’un poste ô combien stratégique qui confère, de surcroît, à son occupant – de par sa proximité avec le président – une grande influence dans la conduite des affaires de l’Etat et sur les nominations importantes. Le nouveau titulaire se nomme désormais Théophile Ogandaga. Comme son prédécesseur, le nouveau directeur de cabinet a fait l’essentiel de sa carrière dans le privé.

Le parcours d’une tête bien faite !

C’est en effet après avoir soutenu en 1988 une thèse de doctorat en physique nucléaire, à l’université de Nice-Sophia Antipolis, que Théophile Ogandaga frappe à la porte de Shell Gabon. Il démarre sa carrière dans les opérations de géophysique. Après 16 ans passés au sein de la multinationale, il s’en va tout naturellement conseiller, en 2004, le ministre des Mines et des hydrocarbures. Il retourne ensuite en 2010 dans le privé en tant que coordonnateur des activités de la filiale gabonaise d’Olam. Il s’occupe notamment de la gestion du partenariat public-privé entre l’Etat gabonais et la multinationale singapourienne (*). Puis, il dirige la mise en place de la zone économique spéciale de Nkok, à la périphérie de Libreville. Son ascension se poursuit à la direction générale de la Sotrader, chargée notamment du Programme Graine. Depuis novembre 2018, il est le directeur général adjoint d’Olam Gabon. C’est donc à ce scientifique mâtiné de gestionnaire que le président Ali Bongo vient de confier les rênes de son cabinet. Un homme qui, jusqu’à présent, est dénué d’ambition dans le domaine politique !

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