Les forces vives de la région du Centre-sud ont souhaité le dimanche 24 novembre 2019, que le projet de recrutement des volontaires pour contrer le terrorisme, soit mis en oeuvre aussi dans les zones moins menacées.

« Nous saluons la décision du président du Faso de recruter des volontaires en vue de défendre la nation. Mais il faut que la mesure soit appliquée dans toutes les régions », a plaidé, dimanche, un participant à l’Assemblée générale des forces vives de la région du Centre-sud sur la résilience locale et le renforcement de la cohésion sociale.

Dans son argumentaire qui a été aussi partagé par plusieurs intervenants, il a expliqué que cela permettra de mieux contenir les forces du mal qui pourraient déserter les zones mieux sécurisées pour les moins loties en la matière.

L’autre raison, selon lui, est que, dans toutes les régions, la volonté de répondre à l’appel du président pour défendre la nation est « très manifeste ».

Le président Roch Kaboré a appelé le 7 novembre les populations à s’enrôler, au lendemain d’une attaque terroriste qui a coûté la vie à une quarantaine de personnes à Boungou(Est).

Le ministre de la Justice, Réné Bagoro qui présidait la rencontre, a salué l’engagement « patriotique » et l’écho favorable dont bénéficie la mesure prise par le président du Faso.

En attendant le cadre légal qui viendra définir la nature du recrutement desdits volontaires, il a invité les populations à cultiver les valeurs de paix, de tolérance, d’entraide et de solidarité intercommunautaire.

Le ministre a aussi souhaité que les populations ne prêtent pas attention à la campagne de désinformation sur la portée du message du président, insistant sur le fait qu’il est dénué de toute considération partisane.

« Il n’y a pas de coloration politique, ni ethnique encore moins religieuse dans le message du président. C’est une invite à un sursaut collectif et patriotique face aux menaces à la survie de la Nation et l’intégrité du territoire », a soutenu Réné Bagoro.

Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes notamment dans les régions du Sahel, du Nord, de l’Est, du Centre-nord et de la Boucle du Mouhoun.

Des agressions qui ont causé, selon les chiffres officiels, près de 600 morts, de nombreux blessés, environ 600 000 déplacés internes touchés par l’insécurité alimentaire et des centaines d’écoles fermées.

Agence d’information du Burkina