Ca fait des années que dure le calvaire des usagers de la route Echangeur de l’Est-Rond-point de l’hôpital Yalgado. Au quotidien, c’est la croix et la bannière pour celui qui s’engage sur ce tronçon d’environ 3km. On se moque ici sur les causes du retard dans l’exécution correcte des travaux. La presse en a déjà parlé et le 6 mai dernier, le premier ministre Christophe Dabiré avait poussé une gueulante sur le chantier lancé en 2015 pour un délai d’exécution de 18 mois ! "Nous ne sommes pas du tout satisfaits par rapport à ce qui est fait trois ans après. Je suis le 3e Premier ministre qui visite ce chantier et peut-être qu’il y aura un 4e qui va venir et j’espère que ce dernier va l’inaugurer. Il faut que l’entreprise accélère pour pouvoir livrer un ouvrage de qualité aux populations qui attendent" avait-il dit, se gardant cependant de donner un nouveau délai pour la réception de l’ouvrage.

Prudence de sagesse, car manifestement, chez COGEB, le délai est extensible à l’infini. Un jour, on aperçoit des ouvriers s’affairer sur des parties de la route, posant par exemple des pavés sur le terre-plein central, puis le lendemain, ils s’évanouissent pour un bout de temps avant de réapparaître pour reprendre la tâche là où l’avaient laissée.
Ce n’est pas demain que les usagers vont disposer d’une voie de bonne qualité assurant leur mobilité dans la quiétude. On peut même penser que l’ouvrage qui sera livré sera de qualité médiocre au regard de ce qui est donné à voir : des jonctions mal nivelées qui infligent des chocs aux engins lors du passage d’un endroit à autre et des ralentisseurs (les fameux gendarmes couchés) aux dimensions douteuses.

Quand un des concurrents, SOGEA SATOM pour ne pas le nommer, n’a eu besoin que 18 mois pour construire, sur deux lits de barrage, l’échangeur du Nord, l’entreprise COGEB, qui revendique pourtant une trentaine d’années d’expérience, est incapable d’indiquer approximativement quand compte t-elle mettre fin au calvaire des usagers.
Disons-le tout net : sur ce chantier, COGEB INTERNATIONAL, -c’est son nom complet-est une honte nationale. Verse t-elle aussi notre visage hors des frontières ?

Dominique Koné
Kaceto.net