Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) tient demain au stade du 4 août, à partir de 9 heures, un congrès extraordinaire avec un gros point à l’ordre du jour : le rapportage des sanctions prises le 22 septembre dernier contre certains cadres du parti, conformément aux souhaits de Blaise Compaoré.
Le président d’honneur, avait demandé, on s’en souvient, à la direction du parti de lever les sanctions contre certains militants, et à ces derniers, de mettre fin aux actions en justice contre le parti.
Si Boureima Badini, Léonce Koné et autres ont obtempéré en retirant effectivement leurs plaintes, il n’en est pas de même pour Mahamadi Kouada. Selon nos informations, il aurait juste fait un désistement d’instance ; autrement dit, sa plainte reste pendante et peut être réactivée à tout moment. Sauf coup de théâtre, sa sanction ne sera pas donc pas levée, ce qui n’est pas pour ramener la sérénité dans les rangs de l’ex-parti au pouvoir divisé en deux camps : celui de la légalité incarné par le président du parti, Eddie Komboïgo et celui des frondeurs ralliés depuis février dernier à la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo.
C’est dire que l’ambiance n’est pas au top à quelques heures de l’ouverture du congrès extraordinaire. Certaines sources font état de ce que des partisans des frondeurs se préparent à troubler le bon déroulement des travaux. "Nous des informations précises selon lesquelles, des jeunes munis de tee-shirts à l’effigie du président d’honneur veulent créer le désordre empêcher les congressistes de délibérer" confie t-il, rassurant toutefois que "des mesures sont prises pour y faire face".
Les congressistes vont-ils évoquer la question qui est au cœur de la discorde, à savoir l’ouverture de la période de présentation des candidatures à la candidature du parti pour la présidentielle 2020 ? Il n’est pas interdit de poser la question.

Kaceto.net