L’appel au dialogue lancé par le président Ali Bongo à tous les candidats, y compris Jean Ping, qui s’étaient présentés contre lui lors de la présidentielle du 27 août dernier, n’a pas trouvé un écho favorable du côté des partisans de son principal challenger.

« Comment envisager une telle rencontre, alors que la vérité des urnes n’est pas rétablie ? », a affirmé le porte-parole de Jean Ping, Jean-Gaspard Ntoutoume, lors d’une conférence de presse mercredi à Libreville.

Le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, s’exprimant mardi soir à la télévision nationale, avait déclaré que l’objectif recherché dans cette ouverture est de ne plus voir un Gabonais mourir ‘’sous prétexte d’une revendication démocratique’’.

Ali Bongo Ondimba "est prêt à rencontrer tous les candidats de la dernière élection présidentielle, y compris M. Ping, afin que plus aucun Gabonais ne trouve la mort sous prétexte d’une revendication démocratique dont les mécanismes de résolution sont prévus par la loi et connus de tous", a notamment déclaré Alain-Claude Bilie-By-Nzé, mardi soir à la télévision nationale.

Le porte-parole du gouvernement qui faisait référence au contentieux électoral en cours d’examen par la Cour constitutionnelle s’en est toutefois pris aux ‘’voix irresponsables (qui) s’élèvent à nouveau".

Selon lui, "Ces voix, qui incarnent une violence politique jamais atteinte dans notre pays, promettent une instabilité durable si le résultat de la Cour ne leur était pas favorable".

"Le dessein avoué de ces gens, a-t-il déploré, est de faire encore plus de victimes, comme si le nombre de morts déjà enregistrés et le deuil qui frappe de nombreuses familles gabonaises ne sont pas déjà des morts de trop".

Officiellement, les violences post-électorales au Gabon ont fait trois morts là où l’opposition parle d’au moins 50 morts. Ces violences ont été générées par l’annonce de la Commission électorale nationale donnant Ali Bongo gagnant de la présidentielle avec 49,80 pour cent des voix contre 48,23 pour cent des voix pour Jean Ping.

Après des jours d’hésitation, ce dernier a fini par contester ce verdict auprès de la Cour constitutionnelle en mettant en cause le vote dans le Haut-Ogooué qui a été décisif dans la victoire de Ali Bongo.

Saisie à la date limite du 8 septembre, la Cour constitutionnelle doit rendre un verdict définitif vendredi prochain.

APA
Kaceto.net