Pour les jeunes sankaristes de l’UNIR/PS, l’ancien président jean-Baptiste Lingani, auteur du libre "Ma part de vérité" est habité par la "haine, la jalousie et la méchanceté"

Depuis la sortie officielle de son ouvrage au titre évocateur, "Ma part de vérité’’, le 25 janvier 2020, livre dans lequel l’ancien président burkinabè, Jean-Baptiste Ouédraogo (JBO) a porté des critiques sur Thomas Sankara, le débat est toujours aussi vif au sein de l’opinion. En particulier dans le camp des partisans de l’ancien président du Conseil national de la révolution (CNR), renversé le 15 octobre 1987, par un coup d’Etat militaire qui porta au pouvoir, le capitaine Blaise Compaoré, son ancien bras droit. Le 10 février 2020, c’était donc au tour de la jeunesse de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste, UNIR/PS, un parti membre de la majorité présidentielle, de donner sa lecture de la situation à la faveur d’une conférence de presse tenue en son siège national à Ouagadougou.
A cette occasion, les mots ont à nouveau tonné dans le ciel politique du pays des hommes intègres. Pour notamment réfuter les allégations faites par le médecin-commandant dans ses récits livresques.
Ce sont des jeunes sankaristes particulièrement remontés, avec à leur tête le secrétaire national à la jeunesse de l’UNIR/PS, Samdpawendé Ouédraogo, qui ont rencontré les journalistes, ce 10 février 2020, au siège national du parti, situé dans le quartier des 1200 logements, à Ouagadougou.
Dans son récent ouvrage intitulé « Ma part de vérité », Thomas SANKARA y est ouvertement pris à partie par l’auteur. Ce qui a eu le don d’irriter les collaborateurs de Me Bénéwendé Sankara. Ils ont donc tenu à réagir officiellement.

Un condensé de ressenti mal digéré.

Les jeunes sankaristes qui invitent au passage le principal destinataire de leurs griefs à se ressaisir, ont rejeté en bloc l’interprétation faite par ce dernier, concernant sa lecture des événements de 1983, consécutifs au coup de force du 17 mai et à l’éviction du capitaine Sankara du gouvernement d’alors, suite à des divergences entre ce dernier et JBO. Ces divergences ont, pour les sankaristes, une explication toute simple : JBO est un homme de droite, à l’opposé de Sankara qui était de gauche.
Pourquoi l’homme de gauche a-t-il alors travaillé avec un homme avec lequel il était idéologiquement opposé ? Réponse des animateurs de la conférence de presse, parce qu’il entendait changer la situation de son pays, de l’intérieur du système. Et ainsi faire prévaloir les intérêts de son peuple.

Selon ces derniers, il y est d’ailleurs parvenu en peu de temps, car l’image et la personnalité de Thomas Sankara ont depuis longtemps dépassé les frontières du pays. D’où leur indignation d’entendre dire qu’il serait un « assoiffé de pouvoir ». Totalement faux rétorquent-ils. Et pour causent ajoutent-ils, l’histoire ainsi que les événements plaident en leur faveur, à l’opposé de ce qu’ils considèrent comme étant des jugements de valeur portés sur la personne de l’ancien leader de la révolution burkinabè et sans la moindre analyse critique.

Juvénal SOME
Kaceto.net