La Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL) a animé un point presse le vendredi 28 février à son siège, sis à Cissin sur les préparatifs des prochaines consultations électorales.

Créée en 2015 en pleine Transition politique suite à la chute de Blaise de Compaoré, la CODEL, qui est un regroupement de plusieurs associations de la société civile très actives sur la question de la citoyenneté, a joué un rôle important dans la préparation et l’organisation du double scrutin de 2015.
A neuf (9) mois des prochaines échéances politiques, elle se mobilise à nouveau pour que ce rendez-vous démocratique se passe dans de bonnes conditions et renforce davantage la démocratie dans notre pays.
La CODEL s’intéresse pour l’instant aux phases d’avant scrutin, notamment la révision du fichier électoral entamée depuis le 10 février par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). "Ne ratons pas le démarrage du train, faisons-nous enrôler !", a lancé aux journalistes Maître Halidou Ouédraogo, président de la CODEL dès le début de la conférence de presse destinée à faire le point sur les opérations d’enrôlement en cours.
Pour lui et ses collègues membres de la CODEL, les élections doivent se tenir en dépit de la situation sécuritaire préoccupante et ensuite, parce que même dans une situation pire que la nôtre, d’autres pays ont quand même organisé des élections.
Faisant le point du processus d’enrôlement, la CODEL qui dispose de 120 observateurs note que globalement, tout se passe bien malgré quelques difficultés constatées sur le terrain, notamment dans les villages de Tchériba, Soumakuy, Bomboro Toéni (Région de la Boucle du Mouhoun) : kits perdus ou en mauvais état ; opérateurs pas toujours bien formés pour manier les machines, manque d’information de la population sur la date et les lieux de l’enrôlement, etc., autant d’écueils relevés par la CODEL.
Aussi, la faîtière des associations a recommandé que des corrections soient rapidement faites au plan technique et que les partis politiques se mobilisent davantage dans l’information et la sensibilisation de leurs militants afin qu’ils s’inscrivent massivement sur les listes électorales.
Fort du succès de l’expérience de 2015, la CODEL a obtenu à nouveau de la part de ses partenaires que sont Diakonia, l’Union européenne, la Coopération suisse et le Danemark, un soutien financier à hauteur de 700 millions pour accompagner le processus électoral du début à la fin, dans l’espoir que les résultats soient reconnus et acceptés par tous comme en 2015.

Dominique Koné
Kaceto.net