Le Mouvement patriotique pour le salut (MPS) condamne les massacres perpétrés le 9 mars dernier dans le Yatenga et interpelle le président du Faso sur sa responsabilité de garantir le droit à la vie des Burkinabè

Le lundi 09 mars 2020 plusieurs attaques barbares ont été perpétrées contre les villages Peulh de Dinguila, Barga et Ramdolla dans le Nord du Burkina Faso, entraînant 43 morts et 6 blessés selon le Gouvernement du président Roch Marc Christian Kaboré.
Le MPS condamne avec la dernière énergie ces actes de barbarie et tient à présenter ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et à la Nation entière.
Que de nos jours des groupes de Burkinabè puissent impunément planifier et assassiner des populations civiles et ce, de manière récurrente, sans que le président du Faso ne puisse offrir aux victimes d’hier, d’aujourd’hui et de demain autre chose qu’un décret instituant un deuil national au lendemain duquel il continuera à faire preuve de résilience insouciante est tout simplement effarant !
Alors que plusieurs sources concordantes - dont la radio Oméga de son propre ministre des affaires étrangères - imputent clairement cette barbarie au Koglweogo, le président Roch Marc Christian Kaboré se complaît dans un mutisme complaisant sur les auteurs de ces massacres ; confirmant ainsi l’idée de plus en plus répandue que tant que la capitale Ouagadougou est sous son contrôle, peu lui chaut que le reste du Burkina devienne une zone de non-droit. Tout le monde a encore en mémoire les suppliques que le président de notre République, le Faso, a adressées aux groupes d’autodéfense Koglweogo le 6 janvier 2019 à Yirgou, illustrant de manière flagrante la duplicité de son gouvernement face aux abus commis par ces groupes d’autodéfense qu’il ose qualifier « d’individus armés non identifiés ».

Peuple du Burkina Faso, ouvre les yeux !

L’Etat de droit est en pleine déliquescence sous la présidence de Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, qui n’arrive même plus à te garantir ton droit le plus élémentaire : le droit à la vie.
Le MPS est profondément indigné devant tant d’impuissance. Il met le président du Faso en demeure de juguler la montée en puissance de la justice privée et d’encadrer effectivement les groupes d’autodéfense au Burkina Faso pour préserver notre pays d’un chaos inexorable.
Le MPS salue l’engagement patriotique de nos forces de défenses et de sécurité dans la crise sécuritaire et les exhorte à mieux protéger les populations civiles.
Le MPS invite le président Kaboré à un examen de conscience au terme duquel il pourra renoncer volontairement et courageusement, comme l’ancien président français François Hollande, à faire acte de candidature à la prochaine élection présidentielle.
C’est la contribution la plus patriotique qu’il puisse faire en faveur du peuple burkinabè qui souffre tant de sa gouvernance calamiteuse.

Ouagadougou le 11 mars 2020

Le président du MPS
Le Pr. Augustin Loada