L’auteur du texte ci-contre appelle, non à nier nos différences, mais à les transcender pour construire une nation forte et poursuivre un idéal commun.

Mon pays se meurt. Est-ce une malédiction ? Suis-je tenté de me demander tant les maux qui minent notre maison commune sont nombreux et inhabituels. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il manque à notre pays un idéal commun qui transcende nos différences, nos appartenances politiques, nos intérêts personnels, partisans et du moment…Bref, il manque un projet national qui fait rêver, dans lequel tous les groupes sociaux se reconnaissent, qui fait que chaque Burkinabè se sente comme tel. Il y a comme une juxtaposition de populations sans idéal commun ; des populations qui, pour des raisons diverses, peinent à se concentrer sur l’essentiel. Le Burkina Faso touché par plusieurs maux à la fois est certainement la récolte de la semence d’hier ; le Burkina Faso de demain sera sans doute ce que la semence d’aujourd’hui aura produit.

Travaillons à la construction d’une nation burkinabè riche de sa diversité en évitant l’atavisme ethnique qui est très dangereux pour la construction d’une nation, plus encore pour un État comptant une soixantaine de groupes sociaux. C’est dans l’union sacrée que nous pouvons traverser victorieusement ces moments difficiles.

Passé cette ‘‘traversée du désert’’, nous devons nous nous mettre résolument au travail pour garantir un avenir meilleur aux générations à venir. Faire rêver les Burkinabè, leur donner de l’espérance, les mettre au travail par le biais d’un horizon enchanté et d’une gouvernance vertueuse, ensemencer le Burkina Faso de demain, c’est ce rôle catalyseur qu’on attend des politiques.

KAMBIRE Bèbè, citoyen burkinabè