Près de 933 hectares de maïs, de sorgho, de riz et de mil sont infestées dans la région du Sud-Ouest par des parasites notamment la chenille légionnaire, a indiqué le Directeur régional de l’Agriculture Benoît Jules Sansan Da qui appelle toutefois les producteurs, à un usage raisonnable des pesticides.

La campagne agricole a bien démarré dans la région du Sud-ouest selon les services techniques de la direction régionale de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles du Sud-ouest, interrogés le vendredi 24 juillet 2020 par l’AIB.

Comparé à l’année dernière à la même période, la pluviométrie est bonne.

Ainsi depuis le 1er avril 2020 les hauteurs d’eau enregistrées varient entre 270 à 532 mm respectivement à Dano et Midebdo.

Il convient de relever que comparativement à 2019 sur les 13 postes d’enregistrement de pluviométrie, 9 sont déficitaires et 4 excédentaires à la date du 20 juillet 2020.

Toutefois, le directeur régional de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles du Sud-ouest, Benoît Sansan Da rassure. D’après les prévisions annoncent une bonne pluviométrie.

Benoît Jules Sansan Da : « Nous pensons que nos objectifs de production seront atteints à l’issue de cette campagne »
Il est prévu une pluviométrie annuelle tournant autour de 900 mm d’eau et plus pour la région du Sud-ouest.

M. Da explique que les opérations culturales en cours pour les céréales (Sorgho, mil, maïs, riz) sont dominées par les sarclages avec un peu de semis dans certains endroits.

Pour les légumineuses (haricot, sésame, soja…), il est question de labour et des semis.

Quant de l’igname, actuellement les semis sont achevés à 100% dans la région. Tous les champs sont emblavés et c’est le stage de la ramification et la montaison

Les objectifs de production

Chaque année la direction régionale de l’agriculture travaille sur la base des objectifs de production. Au regard du contexte ils ont a été revus à la hausse.

Ainsi pour les céréales, il est attendu une production prévisionnelle globale de 333 784 tonnes dont 14 403 tonnes pour le riz.

Mais avec les mesures présidentielles (produire un million de tonnes de riz) visant à réduire l’importation du riz au plan national la prévision initiale de 14 403 tonnes est passée à 27 764 tonnes.

Pour l’atteinte de ces objectifs, le directeur régional de l’agriculture a laissé entendre que le gouvernement a prévu un certain nombre de mesures d’accompagnement via les services techniques de l’agriculture.

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Dans ce cadre, il est mis à la disposition du monde rurale du Sud-ouest des semences améliorées. Ainsi toutes spéculations et variétés confondues, la dotation de la région est de 940 ,455 tonnes dont 150,5 tonnes pour le riz.

Le taux de distribution de ces semences est actuellement à 98%.

Les stocks résiduels restant sont constitués de soja, d’haricot et le sésame qui sont en cours d’évacuation. Egalement il y a eu un appui de 1405 tonnes d’engrais et le taux de distribution est estimé à 60%. Le stock restant est en train d’être enlevé progressivement.

En outre pour permettre l’envol de la mécanisation agricole, des 10 tracteurs ont été remis aux communes et à la Chambre régionale d’agriculture.

Bien que la présente campagne agricole se porte bien, il existe des difficultés.

A ce sujet, il y a eu quelque des cas d’attaques de parasites (surtout les chenilles légionnaires) dans certains champs de la région.

A la date du 17 juillet 2020, les superficies infestées, tournent au tour de 933 hectares et concernent les spéculations comme le maïs, sorgho, le mil et le riz dans une moindre mesure.

Par ailleurs, il est constaté une utilisation de plus en plus grandissante des herbicides et autres pesticides non homologués.

Face à cela le directeur déclare que des sensibilisations sont faites auprès des producteurs pour un emploi raisonné, avec l’appui conseil des services compétents.

Au vue de l’évolution actuelle de la campagne agricole sur le terrain, Sansan Da pense que si les aléas pluviométriques ne sont pas capricieux, tous les facteurs sont réunis pour l’atteinte des objectifs de production.

Il en est de même pour les acteurs du milieu rural comme ce producteur de Batié, Issaka Ouédraogo.

Il est exploite du maïs, du niébé, de la tomate, de la papaye, de la banane et des concombres sur un champ de 5,32 hectares, au côté ouest de la cité de Damar.

Selon lui, pour le moment la saison se poursuit convenablement. Il ajoute « Je me suis pris assez tôt car depuis le 28 mai j’ai commencé les semis. Les derniers semis ont été faits le 17 juin ».

C’est pourquoi à l’heure actuelle, son champ se présente assez bien.

Par ailleurs, il confie qu’il y a des difficultés pour se procurer de la main d’œuvre.

Idem pour Aminata Belem qui déclare se confier à Dieu pour la suite de la saison pluvieuse. D’ailleurs, elle se réjouie car pour le moment parce que les plants de sa rizière poussent normalement.

Agence d’information du Burkina