L’association Le TOCSIN s’inquiète de la montée de la xénophobe contre les millions de Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire, depuis l’annonce du controversé troisième mandat du président Alassane Ouattara, à qui des adversaires politiques attribuent des origines burkinabè.

« Tout en étant pas acteur dans le débat politique ivoiro-ivoirien, le TOCSIN s’inquiète de la montée des propos et actes xénophobes et de leur éventuelles répercussions sur nos millions de compatriotes des campagnes et des villes ivoiriennes », a écrit le président de Le TOCSIN Arouna Savadogo, dans une déclaration parvenue vendredi à l’AIB.

L’association qui milite depuis une vingtaine d’années pour la défense des intérêts des Burkinabè de la diaspora, dit observer à l’approche de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre, la résurgence de discours haineux et incendiaires, dirigés essentiellement contre les Burkinabè par des ‘’Ivoiritaires’’.

Des manifestants épousant la thèse selon laquelle, le président Alassane Ouattara est originaire du Burkina Faso, stigmatisent de plus en plus la très forte communauté burkinabè vivant en Côte d’Ivoire, depuis l’annonce le 6 août, de sa candidature pour un troisième mandat.

« Le TOCSIN ne peut rester passif face aux actes de vandalisme, de casse et de meurtre. Il ne peut rester silencieux face aux discours xénophobes dont nos compatriotes pourraient souffrir des conséquences à court ou à moyen termes », a assuré Arouna Savadogo.

L’association a demandé à la CEDEAO et aux autorités politiques ivoiriennes de prendre des dispositions pour assurer la sécurité des Burkinabè et de leurs biens.

Elle a invité les autorités burkinabè à se préparer convenablement à gérer des éventuels afflux massifs en provenance de Côte d’Ivoire.

On rappelle que le mercredi dernier, le Burkina Faso a invité ses ressortissants à se tenir à distance des activités politiques ivoiriennes.

Agence d’information du Burkina