Une coalition des organisations de la société civile de Niangoloko regroupant le Mouvement burkinabé des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), le conseil communal de la jeunesse de Niangoloko (CCJ-N) et l’organisation démocratique de la jeunesse (ODJ/Niangoloko), s’insurge contre le « traitement inhumain » commis par un « gendarme de Niangoloko » sur une fille de 16 ans, le 14 août 2020. Elle a organisé à cet effet, une conférence de presse le 27 août dernier pour dénoncer ce qu’elle qualifie d’ « inadmissible » et entend lutter jusqu’à ce que justice soit faite pour la mineure.

Dans notre parution du 19 août 2020 dans la rubrique Kantigui, nous vous faisions écho d’une affaire de harcèlement sur une fille de 16 ans qui accuse un homme de tenue de Niangoloko. Cette affaire qui alimente l’actualité en ces moments dans la cité du Santa, a été portée à la connaissance du MBDHP section Niangoloko par la plaignante ; à en croire son président, Badou Héma. Pour montrer donc leur engagement pour une justice équitable, ces organisations de la société civile (MBDHP, CCJ-N et ODJ) réunies au sein d’une coalition, se disent « offusquées et scandalisées », et par conséquent dénoncent le « traitement inhumain » qui aurait été commis par cet homme de tenue sur cette fille âgée de 16 ans le 14 août 2020.

Selon Badou Héma porte-parole de la Coalition des OSC engagées dans cette lutte, l’affaire a été l’objet d’une plainte déposée au parquet du TGI de Banfora. Et d’ajouter :« nous attendons fermement la suite de la procédure ». Les OSC tiennent à porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, que c’est « la gendarmerie de Niangoloko qui a conduit la fille à l’hôpital dès que la famille est allée se plaindre auprès d’elle ». Il faut rappeler qu’une semaine après les faits et après être saisie, la coalition a conduit la victime au CHR de Banfora pour consultation.

Selon Badou Héma, que ce soit la victime ou la coalition, jusqu’à l’heure actuelle, ils ne disposent d’aucun certificat médical délivré ni par le CHR de Banfora, encore moins le Centre Médical de Niangoloko qui a reçu la victime le jour où se sont déroulés les faits liés à l’accusation. D’autre part, ces OSC dénoncent le fait que la mineure aurait « signé des documents à la Brigade de gendarmerie, sans que celle-ci ne sache « réellement le contenu ».

Autre fait incompréhensible selon les OSC, la « gendarmerie a confisqué le téléphone portable de la fille et a effacé tous les contacts de son répertoire ». Pour le porte-parole de la coalition, ces faits précités les amènent à « douter de la volonté de la Gendarmerie de Niangoloko » à la manifestation de la vérité. C’est pourquoi, ces organisations de jeunes et de droits humains se disent en droit de se poser plusieurs questions.
« Pourquoi effacer tous les contacts du téléphone portable de la fille ? »,
« A quelle fin, le gendarme a-t-il ordonné à la fille de prendre des talismans ? »,
« Est-ce acceptable d’introduire du piment dans le sexe d’une fille quelle qu’en soit la raison ? »,
« Qu’a pu bien faire cette jeune fille pour mériter toutes ces sévices de la part d’un gendarme ? ».
Pour autant, la coalition dit faire confiance à la justice burkinabé qui est « attachée à l’équité et à l’égalité des droits de tous les citoyens ». La Coalition tient à signaler qu’elle n’est nullement contre les FDS, mieux, elle salue tous les FDS « patriotes » qui se battent jour et nuit pour la sécurisation des populations.

AIB