Autrefois interdite au Gabon, la pratique de la dot est en voie d’être officialisée. Le sénat vient d’approuver la légalisation du mariage traditionnel, mais avant son adoption définitive, la nouvelle loi devra franchir l’étape de l’Assemblée nationale avant sa promulgation par le chef de l’Etat.

Le Sénat gabonais vient de donner son approbation pour la légalisation du mariage coutumier, informe Le Nouveau Gabon. « La célébration des mariages coutumiers dans notre pays témoigne de l’intérêt que les Gabonais lui accordent. Cette adhésion massive et populaire oblige le législateur à mettre en place un cadre légal en la matière », explique Ernest Ndassiguikoula, sénateur du département de la Bayi-Brikolo et initiateur de ce projet de loi.

Aussi, « notre proposition de loi a pour objet de combler ce vide juridique afin de concilier nos pratiques dans ce domaine avec la loi. En effet, le mariage coutumier n’offre pas aux conjoints les avantages prévus dans le Code civil », poursuit-il.

A travers cette réforme, il est question d’officialiser la pratique de la dot, interdite depuis 1963 dans le processus du mariage au Gabon, mais surtout encadrer le phénomène de dot exorbitante qui tend à réduire la femme au rang de marchandise.

Le Gabon va donc vivre bientôt une véritable mutation sociale qui consiste à défendre ses coutumes, pratiques et rites en les adaptant au contexte nouveau qu’imposent la modernité et le droit « dont nous sommes dépositaires en tant que législateurs », conclut Ernest Ndassiguikoula.

Après son adoption par la chambre haute du parlement, ce projet de loi sera transmis à la chambre basse pour un vote des députés avant sa promulgation par le président de la République.

ECOFIN