Le nouveau ministre burkinabè de la Communication, Ousséni Tamboura a affiché vendredi, sa volonté d’aider les médias publics et privés à relever leurs défis.

Le nouveau ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Ousséni Tamboura a rencontré dans l’après-midi du vendredi 26 février 2021, les travailleurs des Editions Sidwaya.

M. Tamboura a indiqué qu’il a besoin de connaitre les défis et les difficultés de l’entreprise publique de presse, afin de mieux réussir son action.

« Je veux d’abord comprendre avant d’agir, car je ne suis pas du secteur », a reconnu le juriste, espérant que les lignes vont bouger dans quelques mois.

Toutefois, le porte-parole du gouvernement a précisé qu’il sera le ministre des médias publics et privés, car selon lui, les deux entités font face à un certain nombre de défis communs et emploient de nombreux citoyens.

Pour le cas spécifique des Editions Sidwaya, son Directeur général Mahamadi Tiegna a notamment cité, le besoin d’acquisition d’une rotative et la nécessité de contrats-plans pour obtenir des fonds publics en compensation des nombreux services rendus gratuitement.

M. Tiegna a aussi noté le manque de ressources pour construire un nouveau siège, en remplacement de l’ancien qui en plus d’être vétuste, se trouve dans une rue marchande avec tous les désagréments.

En rappel, les Editions Sidwaya, fortes de plus de 240 agents et bénévoles, sont nées en septembre 1999, de la fusion du quotidien Sidwaya (créé en avril 1984) et de l’Agence d’information du Burkina (créée en mai 1964).

Mahamadi Tiegna a dit au ministre que ce statut cantonne l’agence en une simple direction technique, en lieu et place d’un grossiste de l’information.

M. Tiegna a également affirmé que par insuffisance de ressources, le projet de décrochage de l’AIB n’a pas avancé.

Le ministre Ousséni Tamboura dit avoir instruit ses services de mener la réflexion sur la possibilité de faire de l’AIB, un Etablissement public à caractère administratif (EPE).

Par ailleurs, il a affirmé que les textes du statut dérogatoire accordé aux médias publics en 2020, seront bientôt soumis à l’approbation du Conseil des ministres.

Revenant sur la revendication syndicale d’ériger les médias publics en sociétés d’Etat, le ministre croit savoir que leurs constantes sociales et financières ne leur permettent pas encore de franchir ce cap. « Si vous renoncez à la rentabilité, revenez à l’EPE », a-t-il conseillé.

Pour le point focal du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (Synatic) Ruffin Paré, le ministre Tamboura a « des bonnes intentions et des qualités d’écoute ».

Cependant, « c’est au pied du mur qu’on reconnait le maçon (car) je ne juge pas des intentions mais des actes », a ajouté M. Paré.

En rappel, Ousséni Tamboura a été appelé au gouvernement le 10 janvier 2021 en remplacement de Remi Fulgance Dandjinou qui venait de boucler cinq ans de gestion.

M. Tamboura avait déjà une expérience gouvernementale en tant que ministre délégué à l’Education non formelle de 2007 à 2011. Il a aussi été élu député à deux reprises.

Agence d’information du Burkina