La nouvelle est tombée hier, telle une foudre sur les amoureux du football : le stade du 4 août est suspendu par la Confédération africaine de football (CAF) car ne répondant pas aux normes internationales. Désormais hors jeu, le complexe sportif construit sous la révolution démocratique et populaire grâce à la coopération chinoise ne peut plus abriter des compétitions internationales. Conséquence, les Etalons, toutes catégories confondues, vont devoir livrer les matchs dans un autre pays que le leur. A commencer par l’équipe nationale A qui se prépare à jouer les derniers matchs éliminatoire de la CAN 2021.
Pour ceux qui suivent l’actualité sportive dans notre pays, cette décision est tout sauf une surprise. La nécessité de remettre à niveau notre stade national a déjà été évoquée à plusieurs reprises, sans que les pouvoirs publics aient pris l’affaire au sérieux. Dès sa nomination, le nouveau ministre des Sports et loisirs, Dominique Nana
avait exprimé ses craintes de voir notre stade suspendu par les instances africaines du football. Lors d’une conférence de presse qu’il a animée le 8 février dernier, il avait insisté sur l’urgence de rénover le stade 4-Août celui de Bobo, le stade Sangoulé-Lamizana sous peine d’être privés du bonheur d’accueillir les matchs internationaux à domicile en juin prochain. Entouré par les techniciens du département, il avait révélé que le coût de la rénovation du stade du 4 août avoisinerait un peu plus de 10 milliards F CFA, l’état étant prêt à signer un chèque de 4 milliards et 24 milliards pour le stade de Bobo.

Il va à présent remuer ciel et terre pour réunir rapidement les ressources nécessaires à la remise aux normes de nos deux stades pour laver le déshonneur national que le représente cette décision de la CAF.

Dominique Koné
Kaceto.net