Hier soir le ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) était l’invité du JT de 20h de la RTB. Il a déploré le décès de l’élève de 3è Cécile Kinda lors de la manifestation scolaire organisée dans tout le pays, puis s’est longuement expliqué sur le bien fondé des réformes, objet de la fronde des élèves. Verbatim !

Ce n’est pas nouveau ; les réformes dans un système éducatif et les réformes ont pour objectifs de tenir compte de l’environnement nationale et international et de l’évolution des choses, évolution des sciences de l’éducation et tout. Je me souviens que quand je faisais le BEPC, le second tour était à l’oral, c’était le français et les mathématiques ; donc il y a des réformes qui ont été engagées en tenant compte d’un certain nombre de réalités et ces réformes ont été réfléchies, mûries, discutées amendées et proposées par nos encadreurs pédagogiques et nos enseignants sur le terrain. Donc il n’est pas possible qu’on retrouve à discuter avec des élèves sur la façon dont ils doivent être évalués, appréciés et tout. Il appartient à ce corps de pouvoir faire ce travail et ce travail a été fait ; maintenant, notre rôle est de sensibiliser davantage sur le bien fondé de ces réformes. Il n’y a pas mal de réformes que nous avons engagées et que nous mettons en oeuvre et ces réformes n’ont pas pour objectifs d’empêcher un élève de réussir à ses examens, mais de tenir compte de l’équité mais aussi d’améliorer les résultats scolaires.
Vous savez, nous sommes en pleine réflexion actuellement sur l’harmonisation des coefficients au BEPC ; au post primaire de façon générale, de la 6ème à la 3ème, à ce niveau, là il n’y a pas de spécialisation et certains considèrent que les coefficients doivent être harmonisés pour éviter qu’on ait des coefficients 4 en mats et 5 en français PC alors qu’il n’y en a pas ailleurs ; donc toutes ces réformes sont pensées pour ça et nous discutions avec les encadreurs pédagogiques et les enseignants pour mettre en oeuvre ces réformes là en l’endroit et en faveur des élèves.
Donc pour nous, chacun doit rester dans son rôle et les élèves doivent rester dans leur rôle et c’est pour cela que nous appelons ces élèves là à savoir raison gardée et à éviter justement ces manifestations qui perturbent et qui créent le désordre dans le pays et les rassurer aussi que ces réformes n’ont pas du tout pour objectifs d’empêcher qui que ce soit de réussir ses examens.

Est-ce que ces examens pourront se dérouler normalement ?

Si j’étais devin je dirai oui, mais je ne peux même pas vous garantir que je serai là demain ou après demain, mais ce qui est sûr, c’est que nous préparons sereinement ces examens et nous avons déjà fait le choix des sujets et sommes en plein tirage et nous pensons que ça devrait bien se passer.
Mais je voudrais dire aux élèves d’évitent ces manifestations ; le Burkina a connu trop de morts liés à la crise sécuritaire et il n’est pas bon que ces manifestations viennent en rajouter.
L’autre aspect que je voulais ajouter à l’attention des élèves en lien avec ces différentes manifestations , c’est leur dire que les examens sont en train de se préparer dans de bonnes conditions et l’année dernière, en lien avec la crise sanitaire, on a failli perdre l’année scolaire et nous avons ensemble travaillé à la réussir. Cette année, nous avons la chance malgré les perturbations que nous constatons ,se passe assez bien et il est souhaitable que nous travaillons tous à ce que cette année se termine bien pour le bonheur des élèves et des parents d’élèves de notre pays. Je voudrais lancer un appel aux parents d’élèves justement afin qu’ils puissent accompagner le processus comme certains le font déjà.
Je voudrais dire quelque chose que nous avons constaté aujourd’hui, c’est que certains enseignants ne se sont pas présentés dans les établissements. Pour quelles raison, on n’en sait rien et c’est pour cela que j’ai instruit mon SG à l’effet de demander aux chefs d’établissements de demander à tous les enseignants qui devraient être en poste et qui ne l’ont pas fait de pouvoir s’expliquer. Peut-être qu’il y avait des raisons fondées, mais s’il n’y a pas de raisons, on pourrait penser que c’est en toute complicité alors que pour les enseignants, pour le moment, je n’ai pas reçu de document indiquant que les enseignants sont concernés par les manifestations qui ont été organisées par quelques associations scolaires de notre pays. C’est vraiment dire que dans le cadre de leurs attributions, ils doivent être présents même si les élèves ne sont pas là et c’est important qu’ils puissent le respecter aussi.

Dominique Koné
Kaceto.net