L’Algérie, voisin au Niger, a condamné l’emploi de la force par la CEDEAO pour résoudre la crise actuelle et privilégie la négociation avec les putschistes au pouvoir. Le pays s’était déjà porté en médiateur au Mali dans le cadre de la crise sécuritaire qui secoue le Sahel depuis plusieurs années.

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf (photo), a entamé, mercredi 23 août, sa tournée ouest-africaine au Nigeria, au Bénin et au Ghana, dans le but de résoudre la crise au Niger, a-t-on appris d’un communiqué du ministère.

Le ministre Attaf discutera des moyens de répondre efficacement à la crise actuelle avec ses homologues de ces pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’objectif est de protéger à la fois le Niger et la région dans son ensemble des retombées potentielles dues à l’escalade des tensions, indique le communiqué.

Cette tournée de médiation intervient alors que la commission de l’Union africaine (UA) a suspendu le Niger de ses instances, jusqu’à ce que l’ordre constitutionnel normal soit rétabli dans le pays.

Pour rappel, un coup d’Etat militaire a eu lieu le 26 juillet dernier au Niger, entraînant l’évincement de Mohamed Bazoum, le président démocratiquement élu, par une faction d’officiers militaires. Suite à cet événement, la CEDEAO a annoncé, plus tôt dans le mois, le déploiement d’une Force en attente pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays.

L’Algérie, pays frontalier au Niger, avait condamné cette résolution de la CEDEAO pour résoudre la crise actuelle, et a prôné la négociation avec les putschistes au pouvoir.

Notons que dans le cadre de la crise sécuritaire qui secoue le Sahel depuis plusieurs années, le pays s’était déjà porté en médiateur au Mali, avec « l’accord d’Alger » signé en 2015, visant à mettre fin à la guerre.

ECOFIN