"La fin de l’année 2023 et le début de celle de 2024 ont été marqués par la constance de notre collectif, seul ou dans le cadre de l’UAS, dans ses prises de position contre le saccage des acquis démocratiques et sociaux, la baisse du pouvoir d’achat, la mal gouvernance et l’impunité des crimes économiques et de sang". Ainsi s’est exprimé le 23 mars 2024 le Collectif CGT-B à l’occasion de la présentation de ses vœux de nouvel an

Après une minute de silence observée en hommage aux victimes civils et militaires de la crise sécuritaire qui frappe notre pays depuis huit ans, le porte-parole du Collectif Syndical CGT-B
Nicolas Ouédraogo a souhaité aux militants syndicalistes, aux " responsables à tous les niveaux, militantes et militants, personnel d’appui, collaborateurs du mouvement associatif, pionniers du Syndicalisme révolutionnaire de lutte des classes (SRLC), personnes ressources, une bonne année 2024, une année de bonne santé, une année de courage et de détermination pour faire de 2024 une année porteuse de succès dans nos activités et nos luttes !" . Il a souligné qu’au plan international, régional et national, "la situation est marquée par l’aggravation continue de la crise structurelle et profonde du système capitaliste impérialiste mondial qui frappe aussi bien les Etats impérialistes que les Etats dépendants". Selon lui, la la guerre en cours en Ukraine ainsi que l’interminable conflit palestinien ne "sont que l’expression du système d’exploitation et domination de la classe ouvrière et des peuples" , l’Afrique étant "le théâtre des rivalités inter-impérialistes pour le pillage de ses importantes et diverses ressources". Le terrorisme auquel sont confrontés les Etats du Sahel n’est qu’un moyen pour l’impérialisme de perpétuer sa domination sur les peuples, lesquels aspirent à des changements qualitatifs malheureusement parfois pris en otage par des "organisations putschistes qui se proclament « panafricanistes » et « anti-impérialistes » mais qui font le jeu d’autres puissances impérialistes".

Au plan national, le Collectif CGT-B dénonce l’interdiction des activités des partis politiques et de la société civile par les autorités de la Transition tout en autorisant dans le même temps l’organisation de rencontres et de meetings de leurs partisans. Il s’insurge contre les tentatives de "musèlement des voix discordantes" ainsi que les "disparitions forcées et des enlèvements de citoyens" qui "se poursuivent malgré les décisions de justice rendues contre leur poursuite".
L’organisation syndicale qui se réclame révolutionnaire dénonce également "les réquisitions et enlèvements de nombreux citoyens, la tentative d’enlèvement du SG de la CGT-B, porte-parole de notre Collectif syndical, les menaces à la machette qui font partie des manœuvres visant à museler notre peuple, à empêcher toute critique relative à la gestion de la crise sécuritaire et plus globalement à la gouvernance du pouvoir du MPSR2".
Les propos du chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré lors de son discours le 8 mars dernier à Tenkodogo sur les agents du ministère de l’Economie et des finances qui saboteraient selon lui le travail de collecte des recettes et fomenteraient un "coup d’Etat économique" indignent le Collectif.
Il pointe du doigt "le saccage des acquis démocratiques et sociaux, la baisse du pouvoir d’achat, la mal gouvernance et l’impunité des crimes économiques et de sang", autant de maux contre lesquels le Collectif et les centrales syndicales sont invités à resserrer les rangs et à redoubler "de vigilance" pour "contrer les mesures anti-travailleurs et antidémocratiques d’où qu’elles viennent".

Dominique Koné
Kaceto.net