Vista Group vise 61,4% d’Oragroup via un accord avec Emerging Capital Partners. Si validé, Vista s’étendrait sur douze pays. La transaction est soutenue par un crédit de 41,2 millions $ obtenu de la BOAD en mars 2023.

Vista Group, une holding détenue par l’homme d’affaires burkinabé Simon Tiemtore, a signé un accord avec un consortium d’investisseurs privés dirigé par la firme Emerging Capital Partners. Cet accord pourrait permettre à Vista Group de devenir l’actionnaire majoritaire d’Oragroup avec 61,4% des parts, selon un communiqué publié ce jeudi 10 août.

Si la transaction est approuvée par les autorités réglementaires, cela permettra à Vista d’élargir son portefeuille bancaire à douze pays supplémentaires. Aussi, Vista ambitionne, suite à cette opération, de constituer avec Oragroup un groupe bancaire majeur présent dans seize pays et représentant une valeur globale d’actifs de 10 milliards $.

Le montant de la transaction n’a pas été révélé. Cependant, le 30 mars dernier, il a été annoncé que la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) avait accordé un crédit de 41,2 millions $ à Vista pour soutenir son projet d’investissement dans Oragroup.

Le consortium d’investisseurs Emerging Capital Partners, outre la firme de private equity, inclut la DEG (institution allemande de financement du secteur privé), BIO (équivalent belge), et Proparco (équivalent français).

Depuis quelques années, ce dernier cherche à céder cette participation sans grand succès. En 2018, une offre du groupe égyptien Beltone Financial a été rejetée après que les parties ne se soient pas mises d’accord sur les conditions financières. Plus récemment, en 2020, le régulateur du secteur bancaire au sein de l’UEMOA a opposé son veto à l’acquisition des parts du consortium ECP par la Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire.

L’annonce de l’accord avec Emerging Capital Partners intervient alors que, dans le cadre d’une autre tentative de rachat, le groupe de Simon Tiemtore, ancien directeur du fonds d’investissement de Morgan Stanley, rencontre une opposition concernant l’acquisition des filiales de la Société Générale en République du Congo et en Guinée Equatoriale.

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