L’utilisation de méthodes contraceptives modernes chez les femmes au Burkina Faso a presque doublé, passant de 13,8% en 2003 à 24% en 2015, a déclaré, lundi, la ministre de l’Economie, Hadizatou Rosine Coulibaly.

Dans une déclaration publiée en prélude à la 27e Journée mondiale de la population, Mme Coulibaly a souligné qu’au Burkina Faso, moins d’une femme sur quatre (22,5%) en union utilise une méthode de contraception moderne.

Cependant, a-t-elle précisé, environ une femme en union sur cinq (19,4%), soit 626.391 femmes, ont un besoin non satisfait alors que l’utilisation de méthodes contraceptives modernes a presque doublé, passant de 13,8% en 2003 à 24% en 2015.

"Nous avons encore d’énormes efforts à faire afin que toutes les femmes puissent jouir du droit de décider de la fréquence et du nombre de grossesses à avoir. Cette faible utilisation des méthodes contraceptives pourrait s’expliquer par le poids des pesanteurs socioculturelles et la faible accessibilité des populations aux services et méthodes de planification familiale", a dit la ministre.

Le Burkina Faso célèbre mardi la 27e Journée mondiale de la population sous le thème "Planification familiale : autonomisation des populations et développement des nations".

Pour la ministre de l’Economie, l’accès à la planification familiale volontaire et sans danger constitue un droit fondamental.

Elle a expliqué que des millions de femmes sont devenues autonomes pour avoir eu moins d’enfants et commencé tard leur vie en famille, ce qui leur a donné ainsi l’occasion de terminer leur scolarité, de gagner leur vie et d’échapper au piège de la pauvreté.

Selon Mme Coulibaly, le thème de l’édition de 2017 s’intègre parfaitement aux objectifs du Plan national de développement économique et social (PNDES) qui ambitionnent de réaliser une croissance économique soutenue et inclusive à travers une transformation de la structure par âge de la population.

"C’est pourquoi, un des objectifs stratégiques du PNDES est d’améliorer la santé des populations et d’accélérer la transition démographique", a-t-elle affirmé, ajoutant que l’une des stratégies pour y parvenir est de promouvoir l’accès aux services de santé de la reproduction de qualité, notamment la planification familiale.

Dans ce sens, le Burkina Faso vient de valider le plan d’accélération de la planification familiale en vue d’atteindre une prévalence contraceptive de 32% en 2020, a-t-elle rappelé.

Xinhua