La construction de la section Ouagadougou-Bobo-Dioulasso de l’autoroute Yamoussoukro Ouagadougou sera assurée par l’entreprise chinoise "China Civil Engeneering Construction Corporation" (CCECC). L’information a été rendue publique hier 29 juin à la faveur d’une cérémonie de signature d’un protocole d’accord entre l’entreprise chinoise représentée par son directeur général adjoint, Guillaume Zhang et le ministre burkinabè des Infrastructures Adama Luc Sorgho. Une cérémonie qui s’est déroulée dans la salle des ambassadeurs du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur sous l’égide de la patronne de la maison, Olivia Rouamba

C’est à l’occasion du deuxième Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina et la Côte d’Ivoire que le projet de construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou a été décidé le 18 novembre 2011 par les deux chefs d’Etat, Blaise Compaoré et Alassane Ouattara. Dans le communiqué conjoint final qui a sanctionné les travaux, les deux pays s’étaient engagés à mettre en commun leurs efforts pour la construction de l’autoroute. A l’époque, l’Emirat du Qatar avait manifesté son intention à accompagner les deux pays dans la réalisation du projet.
Depuis lors, chaque partie a mobilisé ses moyens pour la mise en œuvre du projet qui va sans doute faciliter la mobilité des transports et renforcer l’intégration des deux peuples.
Selon la ministre Rouamba, la Côte d’Ivoire a accompli une bonne partie du travail qui lui revient, à l’inverse du Burkina qui accuse un retard. D’où les espoirs que la signature du protocole d’accord rendu possible par l’accord conclu le 13 juin 2023 entre le Gouvernement burkinabè et l’Alliance internationale des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), peut susciter côté burkinabè de voir enfin lancer les travaux de construction de la section Ouaga-Bobo-Dioulasso longue de 332,53 km.
Reste qu’il va falloir encore patienter. Le ministre des Infrastructures qui a paraphé le protocole d’accord a indiqué que le document va désormais servir de base pour la suite de la collaboration. L’entreprise chinoise doit d’abord effectuer des études techniques, sachant que la Burkina en a déjà fait, puis faire une offre globale, c’est-à-dire technique et financière. Le coût des travaux, qui n’est pour l’instant pas connu, sera supporté à 15% par le gouvernement et les 85% par la partie chinoise. Autrement dit, à l’étape actuelle, rien n’est définitivement acquis même si le ministre espère que chaque partie trouvera au final son compte dans un esprit gagnant-gagnant.
Quant au directeur général adjoint de China Civil Engeneering Construction Corporation (CCECC), Guillaume Zhang, il a promis que l’offre technique et financière sera communiquée au gouvernement dans un délai de deux mois. L’objectif de sa société qui est présente dans une centaine de pays dans le monde avec un siège régional à Abidjan en Côte d’Ivoire, est dit-il, d’aider le gouvernement burkinabè à se doter d’infrastructures de qualité pour son développement économique.

Dominique Koné
Kaceto.net