Depuis plus de dix ans, Le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire, ce qui a un impact considérable sur le système éducatif. En effet, plus de 6 000 écoles étaient fermées à la fin de l’année 2023

Le Gouvernement du Burkina Faso a instauré le système de classes alternées d’urgence (CAU), a-t-on appris du communiqué du Conseil des ministres du pays qui s’est tenu le mercredi 20 mars. Cette mesure a fait l’objet d’un exposé oral présenté par le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Jacques Sosthène Dingara.

Les CAU sont « une approche consistant en une utilisation alternée des infrastructures éducatives et du matériel pédagogique par une classe décomposée en plusieurs cohortes. Chaque cohorte est encadrée par un ou plusieurs enseignants. L’alternance peut également concerner les classes d’un établissement déplacé sur le site d’un établissement hôte ou tout autre espace sécurisé d’apprentissage », a expliqué le communiqué du Conseil des ministres.

Les principaux bénéficiaires de cette mesure sont les élèves déplacés internes. Elle leur permettra de garantir le maintien des élèves déplacés internes dans le système éducatif. La formule des CAU se présente pour ces derniers comme une alternative visant la consolidation de l’offre éducative, éprouvée par la crise sécuritaire.

Depuis plus d’une décennie déjà, le Burkina Faso fait face à une crise sécuritaire qui n’est pas sans conséquence sur le système éducatif. Selon les données officielles, au dernier trimestre 2023, 6 149 écoles ont fermé dans le pays pour un chiffre de 1 041 681 apprenants en rupture scolaire dont la majorité sont en déplacement.

Pour cette catégorie d’apprenants, le gouvernement a initié des initiatives d’urgence pour leur permettre de poursuivre leur apprentissage. Au rang de ces initiatives on compte la digitalisation des formations pour tirer profit de l’enseignement à distance. Dans ce sens, plusieurs plateformes de formation ont été mises en ligne.

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