Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a célébré ce lundi 23 octobre 2023 à Ouagadougou, la Journée nationale du drapeau et des symboles du Faso. Cette activité s’est tenue dans le cadre de la Semaine nationale de la Citoyenneté (SENAC) placée sous le thème : "Citoyenneté en action pour la reconquête de l’intégrité du territoire national".

"Nous célébrons la semaine nationale de la citoyenneté. Dans le cadre de cette semaine, cette journée est consacrée au drapeau national et aux symboles de l’État. Le drapeau que nous venons de dresser a une histoire. Il n’a pas toujours été ce qu’il est. Le drapeau actuel est un produit de la révolution sankariste. Il symbolise la rupture avec un passé de résignation pour un présent et un futur de participation, d’engagement et de prise de conscience individuelle et collective", a déclaré le Chef du Gouvernement, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla.
Il a rappelé que l’ancien drapeau était de couleur noire, blanche et rouge représentant les trois (03) fleuves.
"Les Volta noire, blanche et rouge ont été rebaptisées respectivement le Mouhoun, le Nakambé et le Nazinon par la Révolution. Les couleurs étaient dressées de façon horizontale, imitant le mouvement de l’eau qui coule ", a-t-il relaté.
Concernant le drapeau actuel, le Premier ministre a fait savoir que le vert de notre drapeau traduit la richesse de la nature qu’il faut préserver par le sacrifice du sang rouge pour que rayonne l’étoile jaune de la prospérité pour un avenir radieux.
"Le régime de la Transition avec le capitaine Ibrahim Traoré est venu pour redonner au drapeau les vertus qu’il avait perdues dans les cœurs et dans les comportements. Il veut marquer une rupture entre un passé récent et un futur que nous voulons construire", a martelé Dr Kyélem.
Pour lui, il s’agit de jeter les bases d’un Burkina nouveau, à travers une refonte générale de l’Administration et de la société.

"Dans la Transition actuelle, nous avons trouvé une situation où des opérateurs économiques nationaux ou étrangers voulant investir au Burkina se voyaient exiger de fortes sommes, rien que pour avoir l’autorisation de voir examiner leurs dossiers. Et cela, sans égard aux perspectives d’emplois et de création de richesses projetées", a déploré le Chef du Gouvernement.
Il a ajouté : "Nous avons trouvé des systèmes d’enrichissement illicite au moyen de manipulations d’écritures sous la couverture de textes légaux pris à dessein. Ce qui rend difficile, voire impossibles des poursuites en justice dans l’état actuel de notre droit".
"Nous avons trouvé des sommes énormes englouties rien que pour des études de projets qui n’ont jamais vu le jour. Nous avons trouvé un système de rémunérations injustes, parfois exorbitantes dans l’Administration et dans les sociétés d’Etat dans un contexte de difficultés économiques. Nous avons trouvé une situation où des dossiers transmis à la Justice n’aboutissent pas. Même au sein des institutions de contrôle, des entraves à la bonne gouvernance existent ", a relevé Dr Kyélem qui a expliqué que beaucoup de réformes s’imposent pour la refondation de l’Etat et de la société.
Par ailleurs, face à la dynamique de la refondation de l’Etat, le Premier ministre a affirmé que "beaucoup sentant venir des réformes qu’ils ne souhaitent pas, font feu de tout bois, pour abattre le régime de la Transition. Quoi de plus normal dans un pays où, pendant que certains se battent pour l’avenir du pays, d’autres se battent pour leur avenir personnel".
Il a indiqué : "cela doit être connu pour que chacun prenne position en toute connaissance de cause. Il revient à ceux qui s’identifient dans les réformes initiées ou projetées par la Transition de se dresser pour la défendre ".
Et de conclure : "Ceux qui ont conçu le drapeau que nous célébrons n’ont pas été défendus quand l’adversité, sous toutes ses formes, s’est dressée contre eux. Cela doit servir de leçon à tous. C’est alors que nous mériterons du drapeau de la Révolution sankariste".

DCRP/Primature