"Les États-Unis sont préoccupés par les actions des autorités de transition du Burkina Faso, telles que le recours croissant aux conscriptions forcées ciblées, le rétrécissement de l’espace civique et les restrictions imposées aux partis politiques", a indiqué le porte-parole du Département d’Etat américain, Matthew Miller, dans un communiqué publié le 12 décembre 2023. "Ces actions, poursuit-il, ont pour effet cumulatif de faire taire les individus qui travaillent au nom de leur pays pour promouvoir la gouvernance démocratique et garantir la protection des droits du peuple burkinabé". Il considère que "la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales, associée à une enquête rapide sur les allégations de violations et d’abus des droits de l’homme et à la responsabilisation des responsables, sont nécessaires pour construire la paix et la sécurité".
Le porte-parole du Département d’Etat fait sans doute allusion aux réquisitions de civils pour être déployés sur les fronts de guerre décidées récemment par le gouvernement et qui ont suscité de vives polémiques.
Tout en exprimant son soutien au Burkina dans la guerre qu’il mène contre les groupes terroristes, le Département d’Etat rappelle aux autorités de la Transition qu’en devenant membre à part entière de l’Organisation des Nations-Unies dès son accession à l’Independence en 1960, le Burkina a fait siennes les "valeurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme" et qu’il a dès lors "l’obligation de respecter et de protéger un grand nombre de droits de l’homme et de libertés fondamentales".
Hier 11 décembre, le secrétaire d’Etat, Anthony J. Blinkin avait adressé ses félicitations au "peuple du Burkina Faso à l’occasion du 63e anniversaire de votre indépendance" et salué sa "résilience et sa détermination qui brillent mille feux" dans le contexte de la lutte qu’il mène contre "l’extrémisme violent".

Kaceto.net