Hier 19 octobre, la ministre de l’Economie, des finances et du développement, Rosine Coulibaly et le président de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO, Bashir M. Ifo ont signé un accord de prêt d’un montant de 8,12 millions de dollars US, soit, 4,6 milliards de F CFA, destiné au financement complémentaire de l’usine de transformation de tomates et de mangues de Loumbila.

Lancée en 2012, la Société de transformation des fruits et légumes de Loumbila (STFL), dans le Plateau central, a été déclaré en faillite pour raison économique en avril 2016, laissant sur le carreau 53 employés. Le management quelque peu chaotique avait mis rapidement cette jeune société en difficultés, sans que sa viabilité économique ne soit remise en cause. D’où la décision de gouvernement de la remettre sur les rails. Ainsi, le 24 avril dernier, le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré s’était rendu sur le site en compagnie de potentiel investisseurs indiens très intéressés par l’affaire.

"Cette visite s’inscrit dans la perspective de la reprise et l’achèvement des travaux de l’usine. Elle s’est faite en compagnie des différents acteurs de la STFL", avait confié le ministre.
Restait à mobiliser les fonds pour la reprise et l’achèvement des travaux. L’accord conclu hier marque donc une étape décisive dans le processus visant à ressusciter l’usine. Selon le ministre Kaboré, les fonds prêtés par la BIDC serviront à l’acquisition d’équipements complémentaires de production en vue d’automatiser certaines opérations critiques, l’installation de centres de prétraitement de la tomate sur les sites de production et à l’achèvement des travaux de génie civil".
Dans sa phase opérationnelle, cette unité de transformation devrait disposer d’une capacité de transformation de 250 tonnes de tomates fraîches et 240 tonnes de mangues par jour. "La production alternée de manque et de tomate suivant la disponibilité de la matière permettra d’assurer une continuité d’exploitation sur au moins huit (8) mois de l’année, ce qui améliorera la rentabilité des différents investissements déjà réalisés et ceux à venir", a précisé le ministre.

Ce prêt additionnel concessionnel avec taux d’intérêt d’environ 2% remboursable sur 22 ans, porte à 23,272 millions de dollars, soit, 11,586 millions de F CFA, la contribution de la BIDC au projet de Loumbila.
L’ensemble des engagements de la Banque de la CEDEAO en faveur du Burkina s’élève à 100 milliards de F CFA.

Dominique Koné
Kaceto.net